Lorsque j’ai décidé de me lancer dans l’entreprenariat, le statut rassurant de micro-entrepreneur s’est imposé d’office nous explique Fanny DA CRUZ de Fanny Assist Secrétaire Freelance à Beauvais dans l’Oise : régime social et fiscal simplifié, pas besoin de faire appel à un comptable, le secteur dans lequel je me lançais ne nécessitait pas d’achats et d’investissements importants et ne comportait pas de risques professionnels. Bref, la micro-entreprise était faite pour moi !

Ayant pris le temps de préparer mon projet et fait beaucoup de recherches, je me suis arrêtée un jour sur un article parlant des Coopératives d’Activités et d’Emplois (CAE) que je ne connaissais absolument pas. Et là, ce fut une révélation ! Oublié le statut de micro-entrepreneur, la CAE est faite pour moi !

La CAE propose un hébergement juridique, fiscal, social et comptable de votre activité et permet à celles et ceux qui veulent tester leur entreprise de pouvoir le faire sans s’immatriculer.

Par ailleurs, vous bénéficiez d’un accompagnement visant à mettre en route votre activité au sein d’une entreprise partagée. Vous signerez pour cela un contrat d’accompagnement ou un contrat CAPE. Par la suite vous pourrez conclure un CDI (même de quelques heures) lorsque votre activité vous permettra de vous salarier. En attendant que vous puissiez vous salarier, vous pourrez continuer à bénéficier de vos allocations chômage.

L’avantage des CAE est donc de pouvoir être accompagné au démarrage, tout en gérant son activité en toute autonomie : vous définissez vos prestations, vos tarifs, vous cherchez vos clients. Pour établir les factures à vos clients, vous utiliserez la structure juridique de la Coopérative : son n° de SIRET, son n° de TVA intracommunautaire…

Concernant l’hébergement fiscal, les déclarations sont effectuées par les services supports de la CAE, et l’hébergement comptable est réalisé par le service comptable de la CAE. Lorsque vous signez votre CDI vous êtes rattaché au régime général des salariés. Là encore, ce sont les services supports de la CAE qui gèrent les déclarations sociales auprès de l’URSSAF.

Enfin, autre démarche dont vous n’aurez pas à vous occuper : l’ouverture de votre compte en banque. La Coopérative se charge de vous ouvrir un compte bancaire au sein de la CAE, mais qui vous est personnel.

Grâce à la Coopérative d’Activité vous avez d’un accès à un collectif avec des rencontres régulières entre les entrepreneurs membres et une mise en réseau avec d’autres entrepreneurs du territoire et d’autres structures, ce qui n’est pas négligeable lorsque l’on se met à son compte. Vous pouvez également faire de la sous-traitance pour d’autres entrepreneurs du réseau.

La contrepartie pour pouvoir bénéficier de tous ces avantages est de devoir participer financièrement à la gestion de la Coopérative. Chaque entrepreneur-salarié doit participer aux frais de gestions afin que le fonctionnement des services mutualisés soient assurés. Pour cela une contribution fixe mensuelle (établi par chaque CAE) et un pourcentage du chiffre d’affaires hors taxe (environ entre 10% et 15% selon les CAE) sont prélevés à l’entrepreneur-salarié.

En conclusion je dirai que, pour ceux qui veulent se lancer en étant accompagnés et en voulant limiter les démarches administratives, ce statut est une bonne alternative.